Je réduis les déchets produits par mon activité

Un géomètre, un ouvrier, une libraire, un artisan boulanger et un employé de bureau en train de trier leurs déchets

Prévenir c’est agir

Les déchets issus de votre activité économique (DAE) représentent 22 % des ordures ménagères et assimilées, et 17 % des déchets de déchèteries. La Métropole est à vos côtés pour réduire cette quantité tout en augmentant significativement leur taux de valorisation.

Le plan métropolitain de prévention des déchets ménagers et assimilés vise l’objectif « zéro déchet zéro gaspillage » en 2035.

Les objectifs

  • La fermeture des déchèteries publiques aux professionnels, lorsqu’il y a une solution de remplacement, va favoriser, à la fois, le développement des déchèteries pour professionnels adaptées à leurs flux de déchets, et l’augmentation de la valorisation matière et organique.
  • La mise en œuvre sur tous les territoires métropolitains de la redevance spéciale sans plafonnement ainsi que l’arrêt de collectes des zones d’activités vont permettre d’associer un coût réel à la gestion des déchets et ainsi favoriser les solutions de réduction et de valorisation.
  • La Métropole met en place des dispositifs de prévention pour accélérer la prise de conscience et l’évolution des comportements.

Des pistes d’actions pour prévenir la production de déchets

Au-delà des bénéfices pour l’environnement et la santé, produire moins de déchets présente de nombreux avantages pour votre activité :

  • Rationalisation des coûts de gestion des déchets professionnels,
  • Moins d’expositions aux fluctuations des coûts des matières et de gestion des déchets,
  • Respect voire anticipation des obligations réglementaires,
  • Inscription dans une démarche de développement durable, d’innovation et de différentiation,
  • Mobilisation des employés autour d’un socle de valeurs environnementales,
  • Valorisation de l’image d’entreprise.

En plus des frais de collecte et de traitement, vos déchets professionnels ont des coûts cachés souvent méconnus qui peuvent être 14 fois plus importants que vos frais de gestion externes.

Il est essentiel de partager les enjeux et d’obtenir l’adhésion des collaborateurs. La prévention est un objectif commun et fédérateur.

  • Impliquer toute l’équipe de direction (achat, méthodes, production…).
  • Créer un groupe de travail et de réflexion autour des déchets.
  • Communiquer sur la démarche en interne : affichage des consignes de tri, sensibilisation, réunions de groupe, instauration d’un challenge tel que l’objectif déchets -10 %…

Un état des lieux initial suffisamment précis des déchets générés est nécessaire pour dégager des priorités d’action.

Cette démarche permet d’analyser les performances et pratiques actuelles. Vous déterminez ainsi les postes engendrant le plus de pertes et les déficiences au niveau de la gestion (que ce soit au niveau des stocks ou des déchets en eux-mêmes). Vous identifierez ainsi beaucoup plus facilement les axes d’amélioration.

  • Établir un état des lieux initial suffisamment précis des déchets générés afin de dégager des priorités d’actions.
  • Mettre en place un outil de suivi des flux et des coûts permettant de suivre les évolutions et les résultats obtenus.
  • Déterminer les postes engendrant le plus de pertes, les défauts de gestion existants, que ce soit au niveau des stocks ou des déchets eux-mêmes.

Revoir son organisation interne avec les collaborateurs directement concernés.

  • Faire un état des lieux des gaspillages (quantifier les pertes pour évaluer le potentiel de réduction à la source ou de réemploi).
  • Mettre en place un groupe de travail dédié aux optimisations possibles de gestion ou de planification.
  • Former / sensibiliser aux meilleurs gestes les postes exposés aux pertes importantes (par exemple, l’optimisation de la découpe).
  • Réinjecter de la matière perdue dans le process de production.
  • Opter pour des marchandises ou des matières premières plus durables. Soyez vigilant sur leur qualité, leur réparabilité, leur modularité, leur compatibilité avec les autres systèmes et leurs capacités à évoluer.
  • Remplacer les substances toxiques par des produits moins nocifs.
  • Investir plutôt dans du matériel et des équipements écoresponsables et penser aux produits éco-labellisés.
  • Faire un suivi des périssables pour assurer une meilleure gestion et limiter les pertes.
  • Optimiser l’usage en suivant les conseils d’utilisation de ces produits, et en les réparant.
  • Réutiliser les emballages ou les chutes de production.
  • Mettre en place des solutions de reprises des emballages ou des déchets avec son fournisseur, par exemple.
  • Développer le « recyclage » interne : réutiliser en interne quand cela est possible les pertes matières, les sous-produits et les rebuts.
  • Mener des actions éco-exemplaires dans le domaine du réemploi comme faire des achats issus du marché de l’occasion, pour le mobilier par exemple.
  • Organiser des collectes séparées en vue d’activités de réemploi et de réparation.
  • Sensibiliser ses employés à la thématique du réemploi.

Pour en savoir + : www.optigede.ademe.fr/opter-reemploi-reutilisation-outils-methodologiques

  • Concerter au préalable les acteurs travaillant directement (ouvriers) ou indirectement (service achats) avec les déchets pour connaître les axes d’amélioration.
  • Optimiser la zone déchets (zone définie avec des poubelles spécifiques pour éviter les mélanges) en lien avec la réglementation des 5 flux.
  • Améliorer les circuits internes des déchets pour faciliter leur gestion.
  • Envisager la valorisation de certains flux directement sur site si l’entreprise produit des flux conséquents (biodéchets à compostage ; déchets verts à broyage ; carton à matériaux de calage).

Elle a adopté le compostage dans son restaurant

Je trie les déchets produits par mon activité

Un professionnel s'interrogeant sur les matières à recycler

Un geste simple, obligatoire et indispensable pour la planète

Le code de l’environnement précise que les professionnels sont responsables, devant la loi, des déchets produits par leur activité et des conditions dans lesquelles ils sont collectés, transportés, valorisés ou éliminés.

Bien trier, favoriser le recyclage, ces réflexes permettent de préserver notre environnement. Une « économie » qui profite à tous. Mieux trier, c’est gagner sur la gestion de vos déchets.

  • Économique : vous réduisez vos déchets et limitez ainsi vos coûts de gestion.
  • Écologique : vous réduisez l’impact de votre activité sur l’environnement.
  • Exemplaire : vous êtes un acteur responsable de la transition écologique.

Sur la Métropole Aix-Marseille-Provence, les déchets des professionnels ont été interdits dans les déchèteries marseillaises depuis 2010, et entre 2013 et 2016 dans les autres déchèteries du territoire.

L’impact de ces fermetures dans les communes hors Marseille a permis de constater une réduction de 30 % des tonnages sur Marseille Provence.

À chaque déchet sa solution de tri

Aux yeux de la loi, le producteur de déchets est responsable de leur traitement. Chaque professionnel doit faire en sorte que l’ensemble des déchets qu’il produit (le tri des « 5 flux », les emballages, les biodéchets…) soit correctement traité. La responsabilité de mobiliser les prestataires et les filières de tri, qui sont en capacité de gérer chacun de ces déchets, lui appartient.

Les professionnels ont l’obligation de trier à la source 5 types de déchets : papier/carton, métal, plastique, verre et bois dans des poubelles dédiées.

Cas 1 : votre activité produit plus de 1 100 litres des 5 flux par semaine

→ Votre mode de tri doit être adapté à chaque type de déchet et confié à un prestataire privé agréé.

Vous devez mettre en place le tri à la source pour ces 5 flux. Lorsque ces déchets ne sont pas traités sur place, leur collecte doit être séparée, y compris les papiers de bureau. Vous avez l’obligation d’assurer le tri et la collecte de vos déchets en vous adressant à des prestataires privés agréés.
>> Je fais appel à un prestataire privé.

Cas 2 : votre activité produit moins de 1 100 litres par semaine des 5 flux

 Votre mode de tri est similaire aux particuliers. 

Étant donné votre faible volume, vous pouvez utiliser librement les points d’apport volontaire grand public de votre ville pour les déchets de type verrepapier et emballages. À chaque type de déchets correspond une couleur sur les points d’apport volontaire. 

  • Les cartons doivent être pliés ou déchirés, et lors de leur dépôt, il faut s’assurer que l’opercule ou l’accès au point d’apport volontaire reste disponible pour les prochains usagers. Signalez tout conteneur plein sur la plateforme Engagés au quotidien.
  • Avant d’offrir une seconde vie à vos déchets, n’oubliez pas de vous assurer qu’ils sont bien vidés. Attention : les déchets de type bois, cagettes, alimentaires, huiles alimentaires et autres ne sont pas concernés. Il faut pour ces derniers consulter un prestataire privé.

Le tri à la source et la collecte séparée sont obligatoires pour tous les professionnels producteurs ou détenteurs de ces déchets, sans conditions de volume : depuis 2016 pour ces 5 flux ; depuis 2021 pour les fractions minérales et du plâtre ; depuis 2024 pour les biodéchets ; à compter de 2025 pour les textiles professionnels.

Si votre activité produit plus de 1100 litres d’emballages par semaine, vous devez procéder à la valorisation des emballages par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de l’énergie.

>> Je fais appel à un prestataire privé.

Le tri à la source et la valorisation sont obligatoires pour tous les professionnels producteurs ou détenteurs de biodéchets, sans conditions de volume depuis 2024.

>> Je fais appel à un prestataire privé.

Huiles alimentaires usagées : depuis 1er janvier 2016, le seuil déclenchant l’obligation de valorisation est de 60 litres / an. Ce seuil est à considérer par site et non pour la production totale d’une entreprise ayant plusieurs établissements.

À noter : beaucoup d’acteurs économiques reprennent vos huiles gratuitement.

Vous devez vous rendre sur une plateforme de tri dédiée aux professionnels ou faire appel à un prestataire privé pour le traitement de ces déchets.

Le tri à la source et la collecte séparée des textiles deviendront obligatoires pour les professionnels à compter du 1er janvier 2025.

Vous devez vous rendre sur une plateforme de tri dédiée aux professionnels ou faire appel à un prestataire privé pour le traitement de ces déchets.

Le tri à la source et la collecte séparée sont obligatoires pour tous les professionnels producteurs ou détenteurs de ces déchets, sans conditions de volume depuis 2021.

Vous devez vous rendre sur une plateforme de tri dédiée aux professionnels ou faire appel à un prestataire privé pour le traitement de ces déchets.

Le tri à la source et la collecte séparée sont obligatoires pour tous les professionnels producteurs ou détenteurs de ces déchets, sans conditions de volume depuis 2021.

Si votre activité produit des déchets non assimilables aux déchets ménagers*, vous pouvez vous rendre sur une plateforme de tri.

*Les déchets ménagers et assimilés regroupent les déchets des activités économiques que les collectivités peuvent collecter avec ceux des ménages, eu égard à leurs caractéristiques et aux quantités produites, sans sujétions techniques particulières.

Les plateformes de tri dédiées aux professionnels

Deux plateformes de tri sont destinées aux professionnels. Elles acceptent les végétaux, les métaux, le bois, les gravats, les cartons, les encombrants, etc.

À noter : les cartons déposés en lot homogène et propre sont repris gratuitement. 

Plateforme de tri Silim 

98, avenue des Aygalades, 13015 Marseille
Tél. : 04 91 60 90 38
Horaires d’ouverture : du lundi au samedi, de 6h45 à 16h ; les jours fériés, de 8h à 12h

Plateforme de tri de la Millière 

17, boulevard de la Millière, 13011 Marseille
Tél. : 04 91 19 30 46
Horaires d’ouverture : lundi à samedi de 6h45 à 17h, et les matins de jours fériés

Il a adopté le tri dans son commerce