J’évite le gaspillage
de la nourriture

Pourquoi lutter contre le gaspillage alimentaire ?
  • Pour réduire le volume initial de nos déchets
  • Pour économiser de l’argent sur toute la chaine de production et de consommation
  • Pour optimiser l’usage des ressources nécessaires : eau, surfaces agricoles, pétrole
  • Pour ne pas dévaloriser le travail des acteurs de la chaine alimentaire
  • Pour réduire les émissions de CO2 et ainsi lutter contre le changement climatique
  • Pour mieux redistribuer la nourriture. 

Les chiffres du gaspillage alimentaire

Dans le monde, le tiers des aliments destinés à la consommation humaine est gaspillé.
Si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le 3ème plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine et les Etats Unis.

En France, chez les particuliers, tout au long de la chaîne ou « du champ à l’assiette », le gaspillage alimentaire est présent :10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées par an, ce qui représente 30 à 50 kg/hab d’aliments gaspillés chaque année dont 10 kg d’aliments encore emballés (source Ademe).

En 2021, le gaspillage de nourriture était équivalent à 8 764 000 tonnes.

  • 16 milliards d’€ par an = coût des produits perdus ou gaspillés soit environ 800 000 SMIC bruts annuels 
  • Cela revient à jeter 9% du budget alimentaire total des Français sur 1 an (source FAO, ADEME) 
  • 100 kg de déchets en moins par foyer et par an
  • 250 € par foyer et par an d’économie potentiel (source ADEME).

Ne pas gaspiller est bénéfique pour la planète et pour notre porte-monnaie !

Du champ à l’assiette : les bonnes pratiques

1 – Pensez aux solutions en lien avec d’autres maillons de la chaîne alimentaire :

  • La PRODUCTION : accepter les fruits et les légumes non-calibrés, acheter les produits issus du sauvetage de produits “ moches”, participer à un glanage…
  • La DISTRIBUTION : consommer aux rayons “dates courtes” en supermarchés et utiliser une application pour récupérer des denrées alimentaires
  • La RESTAURATION : demander à emporter les restes (doggy bag) mais avant tout, commander selon sa faim !

Un certain nombre d’applications existent pour vous aider à réduire le gaspillage alimentaire et faire des économies (ToGoodToGo, Phoenix, …). En les utilisant, vous permettrez de sauver des repas dans vos magasins et restaurants. Vous profiterez de les payer 1/3 du prix initial tout en participant à la lutte contre le gaspillage alimentaire, ainsi qu’à la protection de l’environnement.

2 – A la maison, les gestes les plus efficaces à mettre en place : 

  • Préparer les menus de ses repas avant de faire des courses  
  • Acheter puis cuisiner en quantité adapté 
  • Prioriser les aliments selon leurs dates limite de consommation (DLC et DDM) 
  • Bien ranger son frigo : mettre les produits à date courte devant pour les consommer au plus vite.  
  • Congeler et accommoder les restes (par exemple une machine à mettre sous vide permet non seulement de conserver plus longtemps les aliments dans le frigo mais également de mettre au congélateur les produits à date courte). 

IMPORTANT : Comprendre les indications DLC et DDM 

Date limite de consommation (DLC) indique une date impérative. Elle est signifiée par la mention “ à consommer jusqu’au …” suivie du mois, du jour et éventuellement de l’année. 
Elle s’applique à la majorité des produits à conserver au frais qui sont microbiotiquement très périssables (aliments frais, viandes, poissons, charcuterie, produits laitiers…).  

Date de Durabilité Minimale (DDM) est apposée sur les denrées alimentaires qui ne sont pas soumises à une mention DLC. La date de durabilité minimale a remplacé la mention “ date limite d’utilisation optimale” (DLUO). La DDM est présentée sous la forme “ à consommer de préférence avant…”. Elle concerne les produits secs, stérilisés et déshydratés (café, lait, jus de fruits, gâteaux secs, boîte de conserve, pâtes, riz, sucre, farine…). 

Le dépassement de la DDM ne rend pas l’aliment dangereux mais il peut en revanche avoir perdu ses qualités nutritionnelles et gustatives (arômes, consistance…). 

Info + :  Observez/sentez/goutez  

Les aliments dont la DDM est dépassée, contrairement à ceux dont la DLC est dépassée, peuvent être commercialisés et consommés. Sauf en cas d’altération de l’emballage et du produit, il n’est donc pas nécessaire de le jeter. Pensez aussi à vérifier l’aspect visuel et l’odeur du produit avant de le consommer si la DDM est dépassée. 

3- Pour aller plus loin :

  • Guides des bons gestes :
  • Les dix gestes anti-gaspi proposés par le gouvernement : organisez vos courses, choisir les bons formats, bien ranger son réfrigérateur…
  • Des outils proposés par l’association France Nature Environnement pour apprendre à cuisiner avec les restes et les épluchures (radis, carottes, betteraves…)
  • Recettes anti-gaspi proposées par :
  • La Banque Alimentaire des Bouches-du-Rhône : l’art d’accomoder les restes avec des recettes économiques pour tous les goûts
  • L’opération Les Epuisettes de Marseille
  • Vidéo de sensibilisation au gaspillage alimentaire
  • En complément des bons gestes de réductions du gaspillage alimentaire, nourrissez votre jardin grâce au compostage de vos restes alimentaires (épluchures de légumes, restes de repas…)

De plus en plus d’acteurs développent des bonnes pratiques pour limiter le gaspillage alimentaire :

  • Sensibilisation des foyers individuels au gaspillage lors des manifestations
  • Cours de cuisine zéro déchets, cours de compostage, de micro-jardinage, applications pour valoriser les restes de produits à date courte…
  • Évènements festifs (disco soupes, les « épuisettes », stands des éco-ambassadeurs …).

Les actions mises en œuvre par la Métropole Aix-Marseille-Provence

Depuis 10 ans, les actions pour diminuer le gaspillage alimentaire sont maintenant inscrites dans plusieurs Lois : loi Garot en 2016 puis loi Egalim en 2018 et la loi Agec en 2020. 

La Fiche action A3-5 du Plan métropolitain de prévention des déchets ménagers et assimilés (PMPDMA) intègre la valorisation des biodéchets et la lutte contre le gaspillage alimentaire domestique. Elle fixe les objectifs à l’horizon 2025, parmi lesquels la sensibilisation de 60 000 foyers au global grâce à des animations auprès des scolaires ou autres publics, des stands animés par les éco-ambassadeurs ou encore le défi des familles zéro déchets. L’impact estimé de ces actions est d’environ 50 tonnes de déchets détournées de l’incinération ou de l’enfouissement par an.

Parmi toutes les actions mises en place par la collectivité, la lutte contre le gaspillage alimentaire est abordée dans le cadre du programme de réduction des déchets auprès de 547 classes (de la Grande Section maternelle au CM2), ce qui correspond à autant d’enseignants et à 13 626 élèves sensibilisés au cours de l’année scolaire 2022-2023. La moitié de ces élèves suivent un enseignement plus approfondi sur la thématique du gaspillage alimentaire.

Enfin, la Métropole met également en œuvre des programmes de sensibilisations et d’accompagnement auprès des communes et des professionnels :